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Qui a sauvé l’honneur de la Coupe du monde ?

Réponse : les Pussy Riots, coutumiers des actions d’éclat qui les envoient directement en prison. Quatre d’entre eux ont déboulé, en pleine finale, sur le terrain, vêtus en policiers, avec le courage pour seule arme. Quel beau check avec le champion français Kylian Mbappé ! Une irruption aussi brève qu’intense pour demander la libération du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, en grève de la faim depuis 68 jours ainsi que de tous les prisonniers politiques.


Mais le monde se rappellera encore d’une parole, celle du policier qui a interrogé les contestataires : « Parfois, je regrette que ce ne soit pas encore 37 ! » 1937 donc. Soit l’apogée des grandes purges staliniennes, considérées comme l’un des plus grands massacres de l’histoire de l’humanité.


Clou de la provocation, les Pussy Riot viennent de sortir une chanson dont le clip met en scène des policiers russes festifs et pacifistes. Avec elles, avec eux, nous nous laissons à rêver encore. Le rêve d’un monde où Oleg Sentsov reste en vie.


Veronika Nikoulchina, Olga Kouratcheva, Olga Pakhtousova et Piotr Verzilov, qui n’ont pas froid aux yeux, ont eu ce geste héroïque pour que le monde entier ouvre justement les siens et regarde au-delà des apparats de la grande fête du football. Cette action baptisée « Un policier entre en jeu », dirigée contre la répression en Russie, était également dédiée au 11e anniversaire de la mort du poète et artiste Dmitri Prigov, dissident durant l’époque soviétique.


Arrêtés sur la champ, les quatre membres du collectif ont remportés quant à eux quinze jours de prison et trois ans d’interdiction de fréquenter des événements sportifs.


Les écrivains, artistes et intellectuels en France et dans le monde se mobilisent. Vous pouvez nous aider en diffusant le plus largement possible leurs textes et en signant la pétition. Merci !


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