France - Russie : un petit pas vers la libération d'Oleg Sentsov

Jeudi 24 mai, lors de sa conférence de presse avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron a évoqué la situation du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, emprisonné en Russie, et du metteur en scène russe Kiril Serebrennikov, assigné à résidence dans l'attente de son procès. Il a expliqué que c'étaient "deux sujets très sensibles dans notre pays", et que "la communauté intellectuelle et artistique" y attachait beaucoup d'importance. En réaction, le président russe Vladimir Poutine a levé les yeux au ciel, agacé. Il a rappelé que Sentsov avait été condamné pour terrorisme, puis s'est lancé dans une diatribe un peu hors sujet sur les journalistes russes injustement emprisonnés.

Reste que le sujet a été publiquement abordé. La situation d’Oleg Sentsov, en grève de la faim depuis le 14 mai, est une question majeure. Elle n’a pas été oubliée. C’est un pas très important vers sa libération.

Nous nous sommes mobilisés avec vous pour la libération d’Oleg Sentsov. Mais rien n'est encore gagné. Oleg n'est pas encore en liberté. Et ils sont encore très nombreux, originaires d’Ukraine continentale et de Crimée annexée, à purger leur peine dans les prisons russes. Selon les dernières informations, 68 personnes se trouvent encore emprisonnées pour les affaires montées de toutes pièces. Au moment où vous lisez ces lignes, les répressions frappent de plus en plus la Crimée : Server Moustafaev, activiste d’origine tatare, a été arrêté par les autorités russes le 21 mai. L'organisation Front Line Defenders a lancé une campagne pour sa libération. Quant à Asan Egiz, activiste et membre de Majlis (assemblée des Tatars de Crimée), il a été enlevé, battu et relâché au milieu de la forêt ce mercredi le 23 mai.

Il va falloir continuer à faire pression : sur la Coupe du Monde de football, désormais.