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Occupy Kossuth


Il y a deux semaines, nous partagions le témoignage du metteur en scène et acteur hongrois Árpád Schilling, alors parrain du festival parisien "Un week-end à l'est", sur les raisons de son exil, et la difficulté de maintenir dans la Hongrie de Viktor Orban une scène culturelle plurielle et libre.

Pendant ce temps à Budapest, on apprenait que la Central European University décidait de transférer ses activités à Vienne à partir de septembre 2019, après deux années de lutte idéologique et juridique contre le gouvernement Orban qui reproche à son fondateur, George Soros, de dénier l'identité nationale hongroise et d'encourager l'immigration.

En réponse à cette décision inédite pour une université dans l'Union européenne, un mouvement étudiant Szabad Egyetem (= université libre) s'est créé le 24 novembre dernier, occupant la place Lajos Kossuth qui jouxte le Parlement à Budapest.

Lors de cette première occupation de la place, à l'instar des mouvements Occupy qui entendent occuper l'espace public de manière non-violente, Szabad Egyetem organisait une performance silencieuse et pacifique : il s'agissait d'inhumer un cercueil, symbole de la liberté de pensée et de la démocratie attaquées par le régime autoritaire hongrois (l'image ci-dessus est extraite d'une vidéo visible ici). Aujourd'hui samedi 8 décembre, le collectif étudiant et enseignant s'est rallié à une marche organisée par les syndicats, en réponse à un projet de loi fortement controversé, surnommé Slavery Law par les manifestants, qui réforme radicalement le droit du travail hongrois, notamment sur la durée légale du travail et les modalités du dialogue social.

Cette nouvelle génération fera t elle plier Orban ? Rien n'est moins sûr. Mais le bras de fer a peut être commencé.

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